Le 4 juin dernier, le Conseil des Etats a voté l’interdiction des cigarettes électroniques à usage unique, connues sous le nom de « puffs », en Suisse. Cette décision, attendue depuis plusieurs mois, marque un tournant important dans la lutte contre le tabagisme chez les jeunes.

Un produit attractif… mais dangereux

Colorée, discrète et prête à l’emploi, la puff séduit de nombreux⸱ses jeunes avec ses arômes variés et son apparente simplicité. Mais derrière son image ludique se cache une réalité préoccupante : la puff contient de la nicotine (sous forme de sels, une version particulièrement addictive qui favorise une dépendance rapide) ainsi que de  nombreuses substances chimiques et des métaux lourds.

Un objet très polluant

Au-delà des enjeux de santé, les puffs représentent un vrai problème environnemental. Conçues pour être jetées après usage, elles contiennent des composants électroniques et chimiques difficiles à recycler. La production de puffs nécessite également l’extraction de nombreuses matières premières non renouvelables et la plupart de ces produits ne sont pas éliminés correctement, finissant souvent dans la nature ou dans des décharges.

Une décision attendue

Plusieurs pays européens ont déjà franchi le pas d’interdire les puffs, comme la France, la Belgique ou encore le Royaume-Uni. Cette décision fédérale envoie un signal fort. Le Cipret Neuchâtel se réjouit de cette interdiction, qui va dans le sens d’une meilleure protection des jeunes et d’un engagement clair en faveur de la santé publique et de l’environnement. Le Conseil fédéral devra maintenant définir les modalités concrètes d’application de cette interdiction.

Pour aller plus loin Emmanuelle Mudry-Mentha, du Cipret Neuchâtel, revient sur les enjeux de cette interdiction dans un article publié par ArcInfo : Lire l’interview